Pendant les premiers siècles du Moyen Age, Sovicille était un important château du territoire de Sienne. L'existence d'un village, même d’un château à Sovicille, est démontré pour la première fois par un accord de l’an 1123 entre le monastère de S. Salvatore et les nobles Panzo, Ucherio et Ugolino, dans lequel un Ugolino da Sovicille apparaît entre les témoins. En 1179, un document du pape Alexandre III indique Sovicille comme l'un des endroits près de la frontière entre la diocèse de Sienne et celle de Volterra. Un document délivré par le pape Clément III, nous informe qu’en 1189 le château appartenait à l'évêque de Sienne. En 1226, le château était le siège d'un petit village, comme on peut le déduire d'une remarque figurant dans les livres de la Biccherna (bureau de l'état siennois). En 1313 le château a résisté à l'assaut des troupes d'Enrico VII, mais en 1333 il a été pris et brûlé par l'armée de Ciupo Scolari de Pise. En 1366 Pieve di Sovicille, Toiano, Trecciano, Ancaiano, Personata, Le Mandrie, Pieve a Molli, Cerbaia et Tegoia ont été réunis à Sovicille. En 1479 ses murs ont été restaurés, prenant la forme qu’ils conservent encore. Pendant la guerre de Sienne, Sovicille a subi des importants dommages, ce qui a probablement conduit à la disparition de certains de ses bâtiments médiévaux. La partie ancienne du village est encore presque entièrement entouré de l’ancien mur d’enceinte, en gardant la forme elliptique originale, avec une grande place centrale. En s’approchant du village, l’imposant Palazzo Nuti-Palmieri, aujourd’hui Lechner, saute aux yeux, avec son élégant escalier qui descend vers le parc. L’aspect curviligne de ce palais révèle qu’il fut édifié sur le mur d’enceinte entourant autrefois le village. L'ancienne église est dédiée à S. Lorenzo et fut édifiée sur une partie des murs d’enceinte du château. En fait, on peut voir que la partie inférieure du campanile, fut construite sur les fondations d'une ancienne tour. A l'intérieur elle est a une nef unique, elle fut restaurée à la fin du XIX siècle, modifiant l'orientation de l'église et l'entrée. La partie la plus importante est l’architrave de la petite porte d’accès à gauche de l'église, sans doute pré-médiévale, probablement transférée de la Pieve di Ponte allo Spino au moment des travaux de restructuration au cours des premières années du XIII siècle. Sur cette architrave est sculptée en relief un homme chevalier armé, un homme avec un carquois et un archer qui combattent un dragon à sept têtes. Il y a une fresque du XVI siècle, peut-être de l'école de Domenico Beccafumi, où la Vierge est représentée avec l'enfant entre S. Onofrio, S.Christoforo, S.Agata et S.Martino. A l'extérieur, la base du clocher révèle son origine romane dans la maçonnerie filaretto en pierre.